Tourné par une femme (Patty Jenkins) et avec pour héroïne femme (Gal Gadot), Wonder Woman était le premier film super-héros entièrement féminin. Le métrage s’est même permis le luxe d’exploser les records en Amérique du Nord pour enregistrer la modique somme de 411,5 millions au box-office.
Sorti en juin, le film a reçu un accueil critique positif – pour notre part, on reste très mesuré – et s’est défendu magistralement compte tenu des résultats très moyens qu’ont obtenus les films durant la période estivale 2017. Cependant, les excellents chiffres effectués sur le territoire américain masquent les chiffres plutôt mitigés dans le reste du monde. Le bénéfice total du film s’élève à 819 millions. En comparaison avec le précédent film labellisé Warner Bros (DC Comics), Superman vs Batman a amassé près de 62,2% de ses recettes totales en se basant sur le marcher étranger. Autre comparaison, Doctor Strange a engrangé 65,7% de ses bénéfices hors des frontières américaines. Rappelons que le blockbuster avec Cumberbatch dans le rôle principal est l’un des Marvel qui a le moins bien fonctionné en encaissant la bagatelle de 677,7 millions durant son exploitation en salles.
Avec un excellent démarrage US, les spécialistes voyaient Wonder Woman atteindre des résultats records. Malheureusement, l’engouement outre-Atlantique n’a pas été le même qu’en Europe par exemple.
Forbes s’est intéressé et s’est questionné sur l’exportation décevante du film. Pourquoi n’a-t-il pas autant fonctionné ? Le mystère demeure, comme le signale le magazine américain : un manque de connaissance du personnage, le caractère politique qui a éclaboussé Gal Gadot lié à son engagement dans le combat israélo-palestinien – entraînant l’annulation du film au Liban -, ou tout simplement le manque d’intérêt. Ces facteurs semblent peu pertinents puisque le long-métrage a très bien fonctionné dans les Emirats Arabes Unis.
Mais le véritable problème viendrait d’un faible marketing fait par les distributeurs étrangers. Toujours d’après Forbes, Warner (et donc DC) peine face à Marvel comme le souligne le faible rendement à l’étranger. Les productions Marvel dépassent allègrement les 60% dans le monde entier, tandis que Warner n’a réussi qu’ à une seule reprise à dépasser les 60% avec Batman vs Superman. L’origine du problème serait là, d’une stratégie pas assez réfléchie pour attirer les foules dans les salles étrangères. Pour rappel, Wonder Woman 2 est prévu pour 2019. Il serait judicieux de revoir le plan marketing (étranger) pour mieux engranger.