On a déniché pour vous #18

Sélection éclectique comme à notre habitude. Pour ce nouveau numéro de « On a déniché pour vous », il y a des têtes connues, d’autres moins, mais du talent à revendre. The Smile, Jono McCleery et Ethan P. Flynn forment la playlist 100% britannique de ce mois de février. – Photo by Alex Lake

« The Smoke » – The Smile

Prenez Thom Yorke, Jonny Greenwood et Tom Skinner, mélangez avec des producteurs tels que Nigel Godrich, et vous obtiendrez le supergroupe The Smile. Est-il encore utile de présenter Thom Yorke ? L’emblématique leader de Radiohead, groupe qui ravit nos oreilles depuis les années 80 (oui déjà…), s’associe à son acolyte de longe date, Jonny Greenwood, également membre de Radiohead et génial compositeur de bandes originales de films tels que « Phantom Thread », ou plus récemment « Spencer ». Au duo vient se greffer Tom Skinner, batteur du groupe de jazz londonien Sons Of Kemet.

Après un premier extrait « You Will Never Work In Television Again » sorti début janvier, The Smile, dont le nom est tiré d’un poème de Ted Hughes, a donné 3 concerts successifs à Londres et diffusés en streaming. Dans une cage circulaire ornée de led de haut en bas, les 3 artistes ont joué les morceaux qui feront partie du premier album de ce side project à paraître sur XL Recordings, mais dont la date de sortie n’est pas encore connue. Dans la foulée, le trio a annoncé une tournée européenne qui débutera en mai et passera par la Suisse, au Montreux Jazz Festival, le 12 juillet prochain.

« Father Of Nine » – Ethan P. Flynn

Après avoir sorti un premier projet, B-Sides & Rarities: Vol 1 en 2020, le jeune auteur, beatmaker et multi-intrumentiste britannique Ethan P. Flynn s’apprête à sortir le 11 mars prochain un projet plus abouti, un EP de 7 titres intitulé Universal Deluge. Celui qui a notamment collaboré avec FKA Twigs dévoilait il y a quelques jours un extrait de cet EP, « Father Of Nine ».

Le natif du Yorkshire explique que ce premier titre traite « des relations familiales complexes entre personnes ne s’étant jamais rencontrées. C’est n’est pas du tout une chanson d’amour. Il y a une sorte d’urgence à ressentir une quelconque affinité envers ses ancêtres, mais la plupart d’entre eux étaient probablement des personnes horribles. Je pensais également à combien d’unions il a fallu dans le passé pour qu’un personne puisse exister, un nombre ahurissant de mariages menant à ta naissance. »

« Moonlit Parade » – Jono McCleery

Moment suspendu, « Moonlit Parade » s’écoute les yeux fermés laissant l’âme vagabonder. On se laisse bercer par la voix délicate de Jono McCleery, et on s’y accroche jusqu’aux dernières notes tant ça fait du bien. L’artiste qui souffrait de surdité jusqu’à ses trois ans nous enveloppe de chaleur et de mélancolie aussi avec ce titre mettant en lumière les peurs et obsessions.

Le Britannique débute avec Darkest Light, un premier album en 2008. En 2011, There Is, son deuxième opus, le révèle véritablement grâce à des morceaux tels que « Fears » qui lui ont valu des comparaisons avec James Blake. En 2018, McCleery frappait fort avec sa reprise de « Halo », célèbrissime titre de Beyoncé, paru sur un album de reprises, Seeds Of A Dandelion. Signé sur le fameux label Ninja Tune, l’auteur-compositeur-interprète, aussi à l’aise sur ses propres créations que sur celles des autres, n’est pas étranger aux reprises. Sur There Is justement, il reprenait « Wonderful Life » du groupe des années 80, Black. Puis en 2015, sur Pagodes, 3ème opus de l’artiste, il chantait « Age Of Self » de Robert Wyatt. De l’univers post-dubstep de son premier album, à un son résolument plus folk pour les suivants, Jono McCleery sait émouvoir. En 2020, il sort Here I Am And There You Are, album de 11 ballades. Aujourd’hui, l’Anglais est de retour avec « Moonlit Parade », le premier extrait d’un album attendu pour ce printemps, le 29 avril.