On a déniché pour vous #14

« I Can See You » – Sophia Kennedy

Le 7 mai prochain, la native de Baltimore basée à Hambourg dévoilera son 2ème album, Monsters, via City Slang. Après un premier album éponyme sorti en 2017, et deux titres, « Orange Tic Tac » et « Cat On My Tongue », issus de son nouvel opus, Sophia Kennedy dévoilait « I Can See You ». Accompagné d’un clip, hommage à un certain Martin Scorsese et son « Loup de Wall Street », Sophia Kennedy parle de ce morceau en précisant : « Cette chanson traite de confrontation, du fait de surmonter, ainsi que de l’euphorie qui peut découler d’une soi-disant défaite. »

Ultra versatiles, les morceaux de l’Américaine se suivent et ne se ressemblent pas. Bercé par la voix profonde et aux humeurs multiples de la chanteuse, Monsters, qui est notamment un clin d’oeil aux tensions de ce monde, offre un moment de pop racée faite de rythmes excitants et de mélodies non linéaires, à l’image de « I Can See You ».

« Why Won’t You Wait » – Tora

Originaires de Byron Bay en Australie, les membres du groupe Tora se sont relocalisés à Amsterdam au début de l’année 2020, pensant faire de la métropole néerlandaise leur point de chute durant une année de tournée européenne et américaine. Mais entre temps, une pandémie est passée par là. La suite, on la connaît : le groupe australien, forcé d’annuler sa tournée comme nombre d’autres artistes, s’est retrouvé confiné.

Loin de se laisser abattre, les quatre membres en ont profité pour composer un nouvel album, Force Majeure, attendu le 3 septembre, succédant à Take A Rest sorti en 2017, et Can’t Buy The Mood en 2019. Garant de la nouvelle vague australienne électro-chillwave, Tora nous offre « Why Won’t You Wait », premier extrait du nouvel opus sur lequel glisse la voix subtile du chanteur Jo Loewenthal. Pour accompagner ce morceau éthéré aux touches de synthétiseur et aux rythmes électro finement dosés, un clip signé Bob Sizoo tourné dans les forêts frontalières de France et Belgique, met en scène le groupe, entouré par le mannequin néerlandais Gigi Ringel dans une installation imaginée par Rein Kooyman.

« Cigarette Packet » – Sorry

La voix flegmatique de la chanteuse sur des beats hyperactifs, nerveux par moments, le style des Britanniques de Sorry est reconnaissable entre mille. Après 925, un premier album remarqué sorti sur Domino, le groupe originaire de Londres a partagé deux nouveaux titres, « Separate » et « Cigarette Paquet », tous deux co-produits par James Dring, collaborateur d’artistes tels que Jamie T, Nilüfer Yanya ou encore Gorillaz. Les deux morceaux figurent sur Twixtustwain, un EP regroupant cinq titres.

Mélange étonnant de grunge expérimental, d’électro, et dans lequel quelques relents de hip hop se font sentir, Sorry est ce genre de groupe typique de la génération z, des artistes à peine sortis de l’école et bidouillant des sons dans leur chambre. Mené par le jeune duo Asha Lorenz et Louis O’Bryen, deux vieux potes d’école, Sorry compte aussi dans ses rangs Lincoln Barrett, Campbell Baum et Marco Pini. La fine équipe nous embarque dans son trip lo-fi dévergondé, un tantinet désinvolte mais foutrement plaisant.