Cette semaine, la Terre a failli dévier de son axe à l’annonce du titre du tant attendu prochain James Bond. Twitter, Instagram et Facebook ont joui ensemble, un cri de plaisir poussé à l’unisson. La planète était à deux doigts de la crise d’apoplexie à la vision d’un Daniel Craig énigmatique, l’oeil perçant, la démarche nonchalamment décontractée, bercé par la « James Bond Theme », mélodie si chère à nos coeurs tout impatients. Jusqu’à présent prénommé « Bond25 » faute de mieux, le 25ème volet des aventures de l’agent 007 s’est enfin trouvé un nom. Ou plutôt les 15 personnes qui ont brainstormé d’arrache-pied, à grand renfort de gouttes anti yeux rouges, ont, dans un élan de créativité, trouvé (roulement de tambours) : « No Time To Die »…. Que vous dire si ce n’est que les brainstormings n’ont dû être fréquentés que par les stagiaires…
Et depuis que la production du film a débuté, les informations provenant du tournage le plus suivi du moment pleuvent. Il faut dire que ça partait déjà en cacahuète avec un Danny Boyle se faisant la malle, laissant la place libre à Cary Joji Fukunaga, premier américain aux commandes d’un James Bond. Le soap opera 007 ne faisait pourtant que commencer. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’on ait droit, à coups d’articles « BREAKING NEWS » et déclarations fracassantes, aux dernières nouvelles toutes fraîches made in 007. Selon les dires, le tournage serait chaotique et les problèmes quotidiens. En d’autres termes, un bon gros bordel ! De la chute de Daniel Craig (le globe terrestre a failli flancher à nouveau), son évacuation en catastrophe de la Jamaïque direction les États-Unis pour son opération de la cheville (la population mondiale arrête de respirer), sa rééducation (la planète reprend son souffle), à la polémique entourant l’apparition dans le scénario d’un nouvel agent secret, une femme et… noire qui plus est (un scandale dont personne ne se relèvera c’est sûr), en passant par la prétendue addiction du réalisateur aux jeux vidéos handicapant tout un tournage pendant des heures, un peu plus et on saura bientôt qui a fini le plus bourré à la dernière teuf de tournage. L’assistant maquilleur ou le chef op’ ? Le suspense est à son comble. Car oui, si on imagine aisément l’assistant avec un pénis tatoué sur la joue, on a plus de mal à se figurer Fukunaga, doigts collés à la manette, sirotant un coca zero en dégommant quelques têtes dans Red Dead Redemption 2, pendant qu’une équipe de 100 personnes l’attend patiemment, clap au garde à vous. Après tout, c’est qu’un film aux coûts de production avoisinant le PIB du Bangladesh. Pas de quoi paniquer les gars ! Je finis ma partie et j’arrive ! Des rebondissements dignes d’un des meilleurs crus de Top Model. Le conflit israélo-palestinien à côté, ça ressemble à une piñata party pour gamins de 3 ans. Et avant le 3 avril 2020, date de sortie du film en Grande-Bretagne, il peut encore s’en passer des choses palpitantes. Can’t wait ! En attendant, le tournage du film, lui, suit son cours, les parties de PlayStation ne semblant pas nuire plus que ça au bon déroulement des opérations, Dieu merci ! (Signe de croix avec la main)
Il faut le dire, parmi ce flux d’informations plus primordiales les unes que les autres, un sujet dont personne ne semble percevoir la portée n’a pas encore eu l’écho qu’il mérite. Et puisque cette chronique traite d’informations clairement essentielles à la survie de l’humanité, je suis étonnée que celle que je vais porter à votre attention n’ait pas déjà fait 15 fois les gros titres de Enews sur Instagram, pulvérisant le record détenu par les Kardashian, leur cocker norvégien et l’adresse de leur bar à smoothies favori. Je disais donc, outre une cheville foulée, la misogynie et racisme ambiants et les parties de doigts en l’air sur PlayStation, pourrait-on, s’il vous plaît, enfin parler de ce qui compte ? La marque des pompes de 007 !!! Je ne remercierai jamais assez le site ô combien nécessaire iconicalternatives.com d’avoir résolu le mystère. Ainsi, vous serez heureux d’apprendre que, sur la base des photos publiées par le Daily Mail dévoilant Daniel Craig sur le tournage en Jamaïque il y a quelques mois, le site a pu scruter les pieds de l’interprète de l’agent secret et identifier les fameuses chaussures. Pour la modique somme de $159,95, vous pouvez vous rendre acquéreurs des mêmes pompes que 007, j’ai nommé les chaussures bateau « Gold Cup Authentic Original Rivingston », de la marque Sperry. Ah oui, j’oubliais : en coloris tan. La précision c’est vital. Que demande le peuple ? Une info centrale, j’vous l’avais dit ! En bonus, le site, dont le sens du professionnalisme impose clairement le respect, a même pu mener l’enquête jusqu’à démasquer la marque du jeans et des lunettes de soleil de James Bond : un jeans Tom Ford à $600, un basique que tout le monde devrait avoir dans sa Pax, et des lunettes Vuarnet à $240 pour un petit style agent secret du plus bel effet.
Avec tout cet attirail, y a plus qu’à espérer qu’emballer comme Bond soit à la portée de tous. En attendant, si le prix de ce kit du beau gosse vous semble un poil hors budget (soupir), toutes les infos qui précèdent, elles, sont à la portée de toutes les bourses et n’ont qu’un seul prix, celui de la connerie.